La main fabrique l’objet du quotidien
Fabriquer un objet du quotidien de ses mains permet de se réapproprier l’usage des mains en laissant ses préoccupations mentales de côté. Le geste devient essentiel car il implique technicité, fluidité et réinvestit les pratiques manuelles ancestrales de l’artisan. Le tournage exige une détente et une intelligence du corps, qui met en oeuvre les doigts, les mains, les bras, les épaules mais aussi la respiration au moment où l’on tourne la pièce. La satisfaction n’est pas seulement dans le plaisir du geste mais encore dans le contact charnel avec la terre, une matière souple, brute, vivante à laquelle on donne forme, sur laquelle on peut s’essayer et même se rater pour mieux recommencer.
Le temps de fabriquer l’objet du quotidien
Travailler la terre pour fabriquer des objets du quotidien de ses mains est encore une expérience du temps singulière. En effet, au moment où je monte une pièce, je dois être pleinement dans le présent, concentré car le matériau peut résister à mes tentatives. Mais la poterie est encore une école de patience : le beau geste implique de l’avoir répété et l’objet en terre doit passer par de nombreuses étapes qui s’inscrivent dans la durée, entre tournage, tournassage, émaillage, séchage et cuissons.
Pour aboutir enfin au bel objet du quotidien
Enfin, en pratiquant la poterie, je vise à fabriquer un objet à la fois fonctionnel, esthétique, personnel, par sa forme, sa couleur et même son irrégularité que je ramène chez moi, pour l’utiliser dans mon quotidien et le partager avec mon entourage. Le travail de la terre est toujours fascinant, car d’un matériau brut, j’en sors une forme fluide, une forme qui deviendra un objet solide, durable qui me réserve des surprises à la sortie du four.
Fabriquer un objet du quotidien de ses mains
Finalement, faire des objets permet de revenir à des fondamentaux en lien avec le corps, la terre et l’expérience du temps. Le cours devient un moment pour soi, déconnecté des soucis, où j’apprends à être concentré et disponible à l’imprévisibilité de la matière. J’en tire une satisfaction sur le moment et ensuite quand j’emporte avec moi un bel objet fabriqué de mes mains et qui égayera mon quotidien.